samedi 6 février 2010

Doucement nous évoluons

Suite au petit message de Moussetic sur le post précédent, j'en suis venue à réfléchir un peu, à faire une sorte de "point" sur les mois passés.

Que de changements, que d'évolution !

Il y a 6 mois de cela, je n'imaginais pas ma vie sans voiture : que ce soit pour aller chez le médecin ou pour faire les deux-trois courses qu'il manquait, la voiture était malgré tout pratique. On transporte tellement de choses dedans ! Et puis c'est moins fatigant, car même avec les embouteillages de Reims, on reste assis ...
Mais voilà, aujourd'hui je marche tous les jours, pour me rendre au travail, pour aller faire les courses, pour me promener simplement. Je marche comme jamais je n'ai marché et j'en suis à apprécier ma situation face aux pauvres automobilistes coincés par 5 cm de neige, perdus dans les méandres des rues en travaux.
On s'est organisés pour les courses (vive Monoprix qui livre et fait en plus pas mal de produits bio) on consomme différemment, plus réfléchi, on planifie. On se familiarise avec les commerçants du quartier, on créé des liens humains différents des relations "bonjour/merci/au revoir" de la caissière du supermarché.
Bien sûr, c'est toujours un peu pénible de dépendre de co-voiturage pour aller à l'autre bout de la ville le soir, mais une fois de plus, c'est l'occasion d'échanger avec d'autres personnes, vers qui on ne serait peut être pas allés autrement.
C'est une façon de vivre différente.
Pour les longs trajets, pour aller dans la famille, on prend le train. Et même si on peut emmener moins de bagages, les risques d'accident sont limités et dans le train, Dimitri et moi avons appris à utiliser ce temps pour discuter, partager des moments ensemble que nous ne pouvions pas partager lorsque je conduisais.

Il y a encore un an, les fruits et légumes frais étaient rares dans nos sacs de courses. Au mieux quelques conserves de haricots verts, des gratins de légumes surgelés, du tout cuisiné, rapide à préparer sans prise de tête.
Des premiers paniers de légumes qui ont finis pour la plupart chez ma mère ou au lombricomposteur (il fallait bien les nourrir ces pauvres vers :p), nous sommes maintenant arrivés à cuisiner la quasi totalité des légumes que nous avons chaque semaine. Une partie est toujours partagée, soit avec des collègues, soit avec la famille. Mais dans l'ensemble, le plus gros de notre alimentation est maintenant composé de légumes bio. C'est devenu la base de notre alimentation, en remplacement des pâtes et du riz.
On créé des recettes, on teste celles trouvées sur internet ou dans le bulletin de l'AMAP, bref, on cuisine ! Et on le fait à deux, on partage aussi ces moments que Dimitri apprécie particulièrement. Il pose beaucoup de questions, goûte à tout (les épices, les légumes crus, cuits, les sauces, tout !) et propose aussi des assemblages originaux dont le résultat est parfois surprenant ! Surtout, il apprend à cuisiner, comme moi auprès de ma maman lorsque j'étais petite.

Si je râle encore lorsque Dimitri reste trop longtemps sous la douche, notre consommation d'eau a nettement diminué. Terminé le temps où l'eau coulait en continu lorsqu'on faisait la vaisselle, finies les chasses d'eau à répétition, haro sur le gaspillage de l'eau !
Les TLB sont devenus quelque chose de naturel pour nous et les habitués de la maison, nous n'avons plus de soucis avec et nous gérons plutôt bien l'approvisionnement en copeaux de bois.
Nous avons racheté des bouchons de lavabo et de baignoire, retrouvé ceux de l'évier de cuisine, installé un mousseur et un stop douche.
Autant de petits gestes, d'investissements qui sont de vraies économies au final et surtout, des efforts devenus réflexes pour l'environnement.

C'est aussi petit à petit que les dernière ampoules non économiques ont disparues de la maison. Pour l'essentiel, c'étaient les petites lampes qui n'étaient pas équipées. A présent chaque point de lumière de la maison est réfléchi. Bon, par contre là dessus nous avons des progrès à faire : c'est un peu Versailles chez nous ...
Mais éteindre le pc lorsqu'on ne s'en sert plus est devenu un réflexe, alors qu'auparavant il restait allumé des jours entiers sans être redémarré.
Les écrans sont systématiquement éteins en même temps que la tour.
Nous avons banni la plupart des objets qui restent en veille, débranché le congélateur (qui va être donné à ma soeur ce week-end).
Ne restent que la box pour internet et la gazinière, parce que vraiment, je ne veux pas la reprogrammer dès que je dois me servir du four ^_^
Encore un point à améliorer : nos multiprises sont pour la plupart équipées d'interrupteur mais nous n'avons pas encore pris l'habitude de nous en servir pour éteindre complètement les appareils. Ceci dit, je ne suis pas convaincue que ça ait une vraie utilité lorsque nous éteignons déjà tout ce qui est branché dessus ...

Notre pharmacie a diminué de volume. Autrefois succursale de la pharmacie de quartier (je n'exagère qu'à peine), notre boite à pharmacie est à présent munie d'un couvercle et ferme (oh miracle !). Surtout, son contenu a changé : huiles essentielles, spiruline, miel, propolis sont venus remplacer les anti-douleurs, désinfectants, anxiolytiques, ...
A présent mes consultations chez le médecin se sont espacées et je ressors bien souvent avec une ordonnance très très allégée. J'ai aussi la chance d'avoir un médecin ouvert qui ne me prescrit pas de médicaments s'ils ne sont pas essentiels et qui apprécie plutôt de me voir me pencher sur des médecines plus douces, plus naturelles.

Les produits ménagers que nous utilisons aussi changés. Nous sommes abonnés aux produits Stanhomme pour l'essentiel, produits concentrés qui sont très puissants. Utilisés aux doses conseillées, ils sont très efficaces et nous en utilisons donc très peu. Les autres produits ont pu être remplacés par du vinaigre et des cristaux de soude (enfin je crois que c'est ça, je confond toujours), du gros sel, du citron, selon ce qu'on a sous la main.

C'est notre vision de la vie qui a changée avant tout : ne plus vivre pour soi mais pour l'ensemble. Ne plus penser individuellement, ne plus se regarder le nombril.

Et pourtant, malgré tout ce qui a changé dans notre vie, j'ai le sentiment de pouvoir faire plus, de DEVOIR aller plus loin.
Quelle sera la prochaine étape ? Que pouvons nous faire pour encore nous améliorer ?

Tout en sachant que je garde toujours en tête que rien en peut marcher si ça devient une contrainte et qu'un minimum de confort de vie est requis ;)

2 commentaires:

  1. Je découvre ton blog à l'instant et vient de lire ce long post sur l'évolution de ta famille.
    C'est enthousiasmant de tomber sur quelqu'un qui ne dit pas "c'est pas possible" ... ou "ça ne changera rien" !
    Nous faisons, dans ma famille, un chemin similaire et, comme toi, je crois que nous devons encore faire mieux .. que nous pouvons continuer à améliorer notre démarche.
    Seul point noir chez nous, nous habitons au fond d'une vallée pyrénéenne, loin de tout ... la voiture, pour l'instant, impossible de s'en passer. Ce que nous faisons c'est ne pas l'utiliser pour un oui pour un non !
    Enfin ... je ne vais pas te raconter notre histoire, je voulais juste te dire combien j'ai trouvé rafraîchissant et vraiment enthousiasmant le récit de votre mutation !
    Merci.

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  2. Bonjour,
    Je vous fait part que vous pouvez avoir de la spiruline artisanale et naturelle et éthique sur le site de spiruline sans frontière. Je vous invite à jeter un coup d'oeil, surtout pour les sportifs, homme, femmes, enfants mais pour végétariens...
    A bientôt
    Charly
    http://www.spirulinesansfrontiere.com

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